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September 18, 2024

Les soirées d’intégration : quand la fête vire au cauchemar

Selon une enquête de l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles (VSS), 1 étudiant sur 3 est victime ou témoin d’au moins une violence sexiste ou sexuelle. Paru le lundi 16 septembre, ce rapport relate les dangers existants au sein de ces événements universitaires.


Considérées comme des endroits propices à l’amusement, les soirées ou week-ends d’intégration peuvent se révéler néfastes. "Une victime d’agression sexuelle sur 6 a été agressée lors de la première semaine de sa première année d’étude." Étapes souvent cruciales de la socialisation étudiante, ces événements deviennent parfois le théâtre d’abus. Organisés par les bureaux des étudiants (BDE), présents sur les campus, ils promettent fête, alcool, rencontres et lâcher-prise. Pourtant, de nombreux témoignages remettent en question cette vision idyllique.

Des victimes prises au piège


Lucie, ancienne étudiante en première année d’une grande université parisienne, se souvient de son expérience, il y a 8 ans. À peine arrivée dans le bus pour le week-end d’intégration, l’ambiance devient pesante. "Des jeux d’alcool et des gages sexuels sont dès lors imposés aux nouveaux arrivants," explique-t-elle. "Les organisateurs étaient des étudiants plus anciens, souvent des hommes. Le nombre de places étant limité, je me suis rendu compte que, comme par hasard, il y avait surtout des femmes."

Elle évoque également de nombreuses agressions sexuelles dont elle a été témoin. "Des mecs se permettaient d’entrer dans nos tentes," dénonce Lucie. Selon l’Observatoire des VSS, dans 2 cas sur 3, le bizutage se traduit par des pratiques humiliantes, des comportements dégradants ou des actes sexuels non consentis.

Une lutte insuffisante contre ces violences


Seul 1 étudiant sur 3 estime que son établissement prend des mesures nécessaires contre ce phénomène inquiétant. Depuis 2020, les cellules de veille et d’écoute sont obligatoires dans les lieux d’enseignement. Cependant, la prévention semble encore insuffisante.

Pour faire face à cette problématique, des militantes se mobilisent. Parmi elles, Marine Dupriez, fondatrice de Safe Campus, explique : "Travailler avec des universités et des écoles pour prévenir les violences auprès des étudiants et étudiantes et des encadrants." L’accueil de la parole des victimes et l’instauration de procédures disciplinaires contre les agresseurs sont également recommandés.


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